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C’est une constante du récit fantastique que l’ennemi revienne “d’entre les morts” pour accomplir quelque malédiction prononcée par une victime innocente ou trahie par un être cher. C’est l’expression des remords, du revers de la vengeance et de la culpabilité non révélée.

Ces revenants sont aussi les représentations de la responsabilité, de l’honneur perdu, de la comparaison au passé toujours plus glorieux, aux ancêtres toujours plus prestigieux, qui sont ainsi dressés au-devant des vivants…

 

Dans l’univers du Thane du Nadir, le récit qui décrit cette mort rampante se teinte pourtant d’une moisissure à l’odeur encore plus acre. Les morts sans sépultures, libérés ici par la liquéfaction du sol, ou sortant là des puits et eaux troubles et arpentant la lande depuis les rivages d’ongles et de crânes jusqu’à leurs anciennes demeure… vinrent prendre avant toutes les autres, les vies de leurs propres descendants.

Cela ne se dit pas, cela se tait même complètement car pas un seul homme encore chaud n’oserait attirer à lui le ressentiment de ses aïeuls depuis qu’ils se relèvent de leur mort, mais que cela soit entendu : si les premiers revenants furent accueillis et non combattus c’est parce qu’ils avaient des visages familiers.

 

C’est cela qui perdit la Bretagne, elle a aujourd’hui comme depuis toujours trop de cœur et ne se défendit que trop tard contre ce mal venu de ses propres entrailles.

Cette horreur-ci est donc plus grande encore, que toutes les créatures hideuses qui se cachent dans la tourbe entre les feuilles mortes et les racines des arbres. Cette horreur, c’est celle qui vient de ses mains étouffer ses propres petits enfants dans leur sommeil, éventrer ses filles et femmes enceintes, ouvrir le crâne de ses fils prodigues et neveux chéris par l’épée alors qu’ils sont encore émus de voir leurs pères, oncles et anciens de retour parmi eux…

 

La bataille pour le trône de Bretagne est devenue une guerre éternelle pour la sauvegarde du pays. Tous cherchent les vraies causes et moyens de mettre un terme au calvaire. Le noeud du mystère se résume ainsi : qui saura enfin clôturer ce cimetière qui tient lieu de récit à notre aventure ?

 

Si les factions en présence étaient unies ce serait plus simple, mais l’union sacrée a vécu elle aussi, les agissements de McLeod ont mis à mal l’unité toute fraîche de la Bretagne. Est-ce que tout ce qui se raconte sur le sang de Loth et la vilenie dont il a peut-être hérité est vrai ?

A-t-il mal agi ou serait-ce pire s’il n’avait rien fait ? Est-ce là une fracture encore réparable ?  Vous allez devoir en décider...

Précision d'ambiance : des morts qui marchent, mais encore ?

Ces chiffres représentent ce qui serait réaliste comme proportion de survivants dans le contexte, mais ils sont indicatifs, pas absolument contraignants. Il est ici question d’allégeance déclarée et non d’appartenance initiale. Il y a une marge de précaution qui prévoit une possible augmentation du nombre de places, mais déjà, remplissons celles-là !

... et des Forces en présence

Les six factions résultantes des Noces de Glace et de Feu ont établi des camps tout autour de la place forte de la Reine et se présentent ainsi :

 

Factions                    Ambassades              Troupes

Alba           08                 24

Borders                      03                               08

Siar & Scotts              03                               08

Pictes                          02                               06

Britannia   10                 30

Logres                        05                               10

Man - Rheged           03                               12

Sarmates                    02                               08

Byzantins   08                24

Natifs Bretons           02                              10

Natifs Byzantins       03                              06

Natifs Hiberniens     02                              08

Factions                    Ambassades              Troupes

Hibernia     10                30

Eyrinn                        05                               15

Mumhain                   05                              15

Vikings       10                30

Danes                          06                              20

Jutes                            04                              10

Welsh         12                 36

Anglo-Saxons           03                               10

Cambriens                 04                               12

Frisons                       05                               14

... des Factions en présence

Cette armée sans nom se compose de trois types de revenants. Ce n'est pas que cela enchante les Bretons que de devoir les nommer mais comme ils ne sont pas tous identiques il fallait bien trouver comment en parler et donc les différencier par une appellation précise.

Les Reliquaires

Ce sont les morceaux, les membres coupés, les restes des corps qui n'ont pas été brûlés ou enterrés au sec. Ils continuent de porter la maladie qui éteint la vie. Si on les nomme reliquaires c'est parce que certains en font le trafic pour les mêmes raisons que des dizaines de doigts du même Saint sont en vente partout sur le continent : les gens leur prêtent des pouvoirs particuliers. De fait, ailleurs qu'en Bretagne, pour l'heure, une relique qui bouge toute seule c'est peu banal vous en conviendrez ! 

Les Marcheurs

Ce sont les ennemis qui sont encore capables de se battre comme des combattants réguliers et valides malgré quelques limitations.

Les Consuls

Parmi les revenants ce sont les plus craints. Ils sont ceux qui ont un pouvoir sur ce qui les entoure et notamment les Marcheurs. 

Le plus terrifiant les concernant c'est qu'ils sont d'anciens compagnons d'armes relevés depuis peu et non quelques vieux monstres difformes réveillés par un sort funeste.

Hibernia- Les Irlandais

​Les descendants des géants ont en très peu de temps changé de visage… Ou plus précisément ils en arborent un de plus. Il existe maintenant deux Hibernia, l’une ancestrale et druidique, l’autre toute jeune chrétienne selon le rite Byzantin. Ces deux identités coexistent depuis trois ans maintenant et tout change progressivement sur la grande île de l’ouest.

Le fait est qu’ils sont toujours les voisins de la Bretagne ces fiers hiberniens et que lors des Noces de la Reine Pendragon des choses furent promises…

 

Aussi pour tenir parole et se tenir aux côtés des bretons, il est un contingent irlandais mené par Caine Landmarch qui se dresse lui aussi face à l’abominable engeance qui semble avoir décidé d’en finir avec la vie de tout ce qui marche entre les deux rivages bretons. Les moins convaincus de l’utilité de la chose mais aussi de fervents serviteurs hiberniens de Byzance, disent tout haut qu’il a décidé seul de cette courageuse manoeuvre non pas pour la Reine mais pour la femme de sa vie ! Caine s’en défend en disant que c’est bien facile de l’attaquer là où il est le plus tendre.

De fait, la Dame de Muill est parmi les rares survivants du nord et c’est bien plus certainement pour être auprès d’elle que pour défendre la Bretagne que Caine est venu tenir la promesse des hiberniens auprès de la Reine Pendragon.

Les Vikings

Invités aux noces en signe de paix, ils sont là sous le regard du Destin, les plus suspects ou les plus aptes à juger cette tragédie avec neutralité. 


Les Vikings sont dorénavant concernés par le devenir de la Bretagne. Hamlet Vanessen s'est fait annoncer mais personne ne sait si c'est une parole sérieuse. S'il devait revenir d'entre les morts lui aussi quel accueil lui serait fait ? 

Les bateaux qui accostèrent récemment à l'est l'ont fait à deux endroits différents et les hommes qui en sont descendus se sont ensuite présentés ensemble aux troupes de la Reine. Il semblerait que de l'autre côté de la mer du Nord les choses aient changé là aussi. Les Jutes auraient pris leur indépendance des Danes... Allez savoir si c'est vrai !

Welsh - Les Gallois

​​Reste-t-il ne serait-ce qu’un cambrien qui soit d’origine ? Cambria est le lieu de presque toutes les batailles du règne d’Arthur et sa fragmentation en est encore totale presque trois décennies plus tard.

Il n’est pas un seul comté qui ne revendique son indépendance vis-à-vis du pouvoir central ! Les choses ont un peu changé depuis l’avènement de la nouvelle Reine mais la guerre qui s'ensuivit a déjà rétabli l’actualité de l’ensemble de ces questions : il faut faire front ou disparaître.

 

Les Frisons sont maintenant des sujets bretons. Ils ont prêté allégeance à Elyr-Ann au bénéfice d’un Comté qui leur fut donné en partage de la nouvelle donne opérée par la Reine. Mark Ottlander est maintenant Seigneur breton du Comté de Wiht et non plus général mercenaire pour le compte des Saxons.

S’ajoute une identité nouvelle : celle de l’Eglise de Byzance a réussi à s’implanter en Domnonia et au conflit identitaire entre factions autochtones et étrangères vient maintenant se superposer une « discussion » théologique et un enjeu clérical permanent.

L'Adversaire

C'est ainsi que les druides parlent de Logres qui est le vestige de l'idéal du Roi Arthur. La position centrale est périlleuse ! Les ennemis viennent de toutes parts, notamment du nord et de la façade maritime de Logres à l'est, mais il en est un bien plus sournois. L'ennemi intérieur est le plus à craindre, il est celui qui ne se déclare jamais à l'avance, qui ne se révèle que par le fait de commettre sa trahison…

 

S'adjoignent à cette illustre contrée la Mer de Man et le Rheged qui sont tout comme deux forteresses l'une adossée à la mer intérieure et l'autre juchée sur une toute petite île comme un téton en son sein. Ces peuples frères sont la force trinitaire qui permet au rêve Arthurien de ne pas s’éteindre tout à fait.

Logres peut compter sur ses propres forces et celles de ses voisins mais sur personne d'autre ! Alba est devenue une alliée mais encore faut-il que tout se termine au mieux et que les futurs souverains survivent à la guerre surnaturelle qui traverse à nouveau la Bretagne pour goûter enfin la paix.

Les autres Bretons ont souvent un a priori favorable envers les Logriens parce que ces derniers ont eu à subir bien plus que tous les autres bretons. Cela leur confère une aura de respectabilité et une considération que même leurs ennemis leur accordent mais en ce moment tous souffrent et tombent sous les coups de l’ennemi héréditaire.  

 

Les Sarmates ont eux aussi repris leur place auprès  de  la couronne de Logres, après le départ des anciens compagnons d’Arthur qui composaient leur commandement il n’en restait plus assez sur l’île pour peupler une compagnie. Ils se sont vus attribuer le Comté de Mercia mais ce dernier, contrairement à celui des Frisons n’est pas actuellement sous leur domination car il a été perdu à la suite de la récente défaite des armées bretonnes devant l’ennemi infernal…

Leur commandement est assuré par le très respecté Gawain Djivanian quand il daigne se montrer, car cette défaite semble avoir très sérieusement entamé sa santé, sinon il délègue au plus ancien, le Chevalier Yvain.

Alba - Les Scotts

 Les Scotts qui vivent là sont des incorrigibles soudards, ils invoquent le froid pour justifier leurs excès mais tous leurs adversaires reconnaissent cette bravoure incomparable qui leur permet de vivre si loin au nord dans l'île de Bretagne. Leurs contrées inhospitalières leur ont servi de défense contre l'envahisseur, néanmoins, ils étaient isolés par les Borders qui leur barraient toute communication terrestre avec le reste de l'île mais les ont ralliés trois ans plus tôt.

Les îles extérieures ont une activité maritime qui leur permet de commercer avec leurs voisins sans difficulté et les îles intérieures abritent la vieille noblesse d'Alba : les McLeod. Ils sont depuis toujours une sorte de force tranquille que tous les Scotts tiennent en haute estime. Gareth est un McLeod par sa mère, un Orkanien par son père, il est ainsi deux fois légitime. La perspective de le voir devenir Roi de Bretagne aux côtés d’Elyr-Ann Pendragon et l'espoir de paix qui accompagnait cette idée, sont depuis les Noces de Glace et de Feu devenus des réalités concrètes.

Les Borders sont situés entre deux murs, deux remparts qui expriment tous deux une volonté étrangère de diviser le pays, une volonté romaine et chrétienne. Cette tentative de démarcation est maintenant partie intégrante de l'identité des Bretons et la région du Na Criochan compte dans ses rangs les plus opiniâtres et les plus révoltés qu'on puisse voir à ce jour.

Ainsi, cette bande de terre est le symbole de l'échec Romain dans sa volonté de briser l'esprit de la Bretagne et de résoudre le courage des Bretons à néant. Elle se compose de gens fiers et insoumis et surtout ces derniers savent à quel point ils sont inévitables !

Ils se tenaient entre le Royaume Scott et celui de Logres, ils sont maintenant le lien territorial qui les unit. Si cela ne fait pas de leurs habitants des interlocuteurs obligatoires du couple royal, rien n'y pourvoira ! Ce sont eux qui sont au "centre", ce sont eux qui habitent les "terres du milieu", ce sont eux qui garantissent l'équilibre du monde breton parce qu'ils en sont l'aiguillon sur la balance des forces en présence... jusqu’à aujourd’hui.

 

Les Pictes sont presque réduits à néant. Ils n’ont guère résisté à l‘assaut de morts se relevant de la boue qui avait tout envahi.

Ils furent les premiers touchés et les plus atteints dans leur chair. Ils en sont donc aujourd’hui les moins nombreux parmi les survivants.

Les Byzantins

Ils sont venus, ils ont vu, et ils ont vaincu, enfin presque... Ils n'eurent même pas à combattre pour installer deux églises de rite byzantin, une en Domnonia (WELSH) et une en Mumhain (HIBERNIA).

Ils sont aujourd'hui des allié bretons parmi d'autres bretons, totalement intégrés à la population de l'île, enfin presque...

L'Apocrisiaire Stepanos qui le premier apporta la parole d'Anastase sur l'île de Bretagne s'en est allé, il a été remplacé par un zélote qui fait des miracles sur le champ de bataille. Cela compte énormément en ce moment. 

La faction se compose des byzantins qui sont restés ces trois dernières années, de quelques nouceaux venus et des  natifs hiberniens et bretons convertis au culte byzantin.

Britannia - Les Britonniens

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